Chavez et Uribe: c'est fini
Par contre pour ceux qui ne savent rien je mets l'article du Monde ici.
Je vous rappelle que ce blog a surtout vocation touristique...vous m'excuserez donc pour l'absence d'analyse de cet évènement qui n'est qu'un énième rebondissement dans un conflit qui s'enlise.
Advienne que pourra.
Extrait du Monde:
Bogota a mis fin à la médiation du président vénézuélien, Hugo Chavez, et de la sénatrice colombienne Piedad Cordoba, qui tentaient, depuis trois mois, d'obtenir la libération des otages aux mains des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC). Dans un communiqué, publié mercredi soir 21 novembre, la présidence colombienne a laissé entendre que les deux médiateurs avaient failli à leurs engagements et les a remerciés.
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Le président vénézuélien aurait posé au général colombien des questions sur les otages détenus par les FARC. Or, précise le communiqué, "le président Uribe avait dit au président Hugo Chavez qu'il ne voulait pas que celui-ci communique directement avec le haut commandement militaire colombien".
L'annonce présidentielle est surprenante, car lundi le gouvernement colombien avait fixé une date butoir - le 31 décembre - pour que les efforts déployés par M. Chavez et Mme Cordoba débouchent sur un "accord humanitaire". "Le rôle protagoniste d'Hugo Chavez ne dérange absolument pas le gouvernement colombien", avait assuré, mardi, le Haut commissaire pour la paix, Luis Carlos Restrepo.
Mercredi, M. Uribe était revenu sur le sujet : "Nous ne pouvons accepter que ces bandits [les FARC] abusent des bons offices du président Chavez pour faire de la politique tout en continuant à pratiquer le terrorisme". M. Chavez souhaitait rencontrer le chef de la guérilla, Manuel Marulanda.
"À L'AFFÛT D'UN PRÉTEXTE"
Depuis le mois d'août, les observateurs s'interrogeaient sur les raisons qui avaient poussé M. Uribe à accepter la médiation de son bouillant voisin, sur un dossier aussi sensible.
Soucieux du sort de la Franco-colombienne, Ingrid Betancourt, enlevée en 2002, Paris suivait de près l'évolution des pourparlers. Mardi, le président vénézuélien est arrivé les mains vides à l'Elysée, sans les "preuves de vie" des 45 otages pourtant promises par la guérilla.
Angela de Perez, épouse d'otage, a accusé le président Uribe d'avoir une fois de plus torpillé toute possibilité d'accord avec la guérilla. "Tant qu'Uribe sera au pouvoir, nous ne reverrons pas nos être chers", a-t-elle déclaré.
A Paris, Fabrice Delloye, père des enfants d'Ingrid Betancourt, se dit "consterné". "Uribe ira à un accord humanitaire uniquement à reculons, forcé par ses alliés américains et par la communauté internationale, confie-t-il. Ce qui m'indigne chez Uribe, c'est l'hypocrisie permanente. Il est toujours à l'affût d'un prétexte pour faire capoter l'échange des otages contre les guérilleros emprisonnés. Il n'a cessé de dresser des obstacles lors des efforts précédents."
La médiation vénézuélienne aurait-elle échoué à garder la confiance de Bogota ? "Chavez est une personnalité haute en couleurs, sa diplomatie n'est pas celle des Européens ni celle des Américains, mais il a l'oreille des FARC, ce qui est essentiel pour aboutir à une accord", estime l'ancien mari d'Ingrid Betancourt.