Chavez et Uribe: c'est fini

Publié le par Julien H

Bon, dans la mesure où je note qu'Uribe n'est pas non plus l'affreux monstre que l'on dépeint outre-atlantique et qu'il fait ce qu'il peut pour résoudre le conflit  ici (lourde tâche), et dans la mesure où Chavez est la plupart du temps un bouffon de la scène Internationale ("Porque no te callas?") incapable de respecter les limites qui lui sont octroyées, je ne donnerai pas ma pierre à l'édifice du lynchage très prochain du président Colombien dans les média  français...

Par contre pour ceux qui ne savent rien je mets l'article du Monde ici.
Je vous rappelle que ce blog a surtout vocation touristique...vous m'excuserez donc pour l'absence d'analyse de cet évènement qui n'est qu'un énième rebondissement dans un conflit qui s'enlise.

Advienne que pourra.

Extrait du Monde:

Bogota a mis fin à la médiation du président vénézuélien, Hugo Chavez, et de la sénatrice colombienne Piedad Cordoba, qui tentaient, depuis trois mois, d'obtenir la libération des otages aux mains des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC). Dans un communiqué, publié mercredi soir 21 novembre, la présidence colombienne a laissé entendre que les deux médiateurs avaient failli à leurs engagements et les a remerciés.
   
 
Un coup de téléphone serait à l'origine de la décision du président Alvaro Uribe. Mercredi, Mme Cordoba joignait par téléphone le général Mario Montoya, commandant de l'armée de terre colombienne, pour lui demander rendez-vous. Puis, elle lui passait M. Chavez qui était à ses côtés.

Le président vénézuélien aurait posé au général colombien des questions sur les otages détenus par les FARC. Or, précise le communiqué, "le président Uribe avait dit au président Hugo Chavez qu'il ne voulait pas que celui-ci communique directement avec le haut commandement militaire colombien".

L'annonce présidentielle est surprenante, car lundi le gouvernement colombien avait fixé une date butoir - le 31 décembre - pour que les efforts déployés par M. Chavez et Mme Cordoba débouchent sur un "accord humanitaire". "Le rôle protagoniste d'Hugo Chavez ne dérange absolument pas le gouvernement colombien", avait assuré, mardi, le Haut commissaire pour la paix, Luis Carlos Restrepo.

Mercredi, M. Uribe était revenu sur le sujet : "Nous ne pouvons accepter que ces bandits [les FARC] abusent des bons offices du président Chavez pour faire de la politique tout en continuant à pratiquer le terrorisme". M. Chavez souhaitait rencontrer le chef de la guérilla, Manuel Marulanda.

"À L'AFFÛT D'UN PRÉTEXTE"

Depuis le mois d'août, les observateurs s'interrogeaient sur les raisons qui avaient poussé M. Uribe à accepter la médiation de son bouillant voisin, sur un dossier aussi sensible.

Soucieux du sort de la Franco-colombienne, Ingrid Betancourt, enlevée en 2002, Paris suivait de près l'évolution des pourparlers. Mardi, le président vénézuélien est arrivé les mains vides à l'Elysée, sans les "preuves de vie" des 45 otages pourtant promises par la guérilla.

Angela de Perez, épouse d'otage, a accusé le président Uribe d'avoir une fois de plus torpillé toute possibilité d'accord avec la guérilla. "Tant qu'Uribe sera au pouvoir, nous ne reverrons pas nos être chers", a-t-elle déclaré.

A Paris, Fabrice Delloye, père des enfants d'Ingrid Betancourt, se dit "consterné". "Uribe ira à un accord humanitaire uniquement à reculons, forcé par ses alliés américains et par la communauté internationale, confie-t-il. Ce qui m'indigne chez Uribe, c'est l'hypocrisie permanente. Il est toujours à l'affût d'un prétexte pour faire capoter l'échange des otages contre les guérilleros emprisonnés. Il n'a cessé de dresser des obstacles lors des efforts précédents."

La médiation vénézuélienne aurait-elle échoué à garder la confiance de Bogota ? "Chavez est une personnalité haute en couleurs, sa diplomatie n'est pas celle des Européens ni celle des Américains, mais il a l'oreille des FARC, ce qui est essentiel pour aboutir à une accord", estime l'ancien mari d'Ingrid Betancourt.

Marie Delcas (avec Paulo A. Paranagua à Paris)

Publié dans Actualité colombienne

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D
Bonjour,Comme française au venezuela dans son ensemble je suis à peu près d'accord avec toi.J'habite à 40 kms de la frontière colombienne et la plupart de mes amis sont colombiens et je trouve fort triste tous ces échanges verbeux entre les 2 présidents.Ici, ce n'est pas rose tous les jours, en ce moment au manque de pas mal de matières premières tel que le lait, la farine, les oeufs et même qqfois l'essence ¡ Mais heureusement  ns habitons près de la frontière et ns faisons nos courses chez nos amis colombiens.J'ai une tendresse pour les colombiens qui sont des gens très courtois et très cultivés (enfin tout ceux que je connais). Et Betty la Fea m'a beaucoup fait rire (jajajaj)J'espère qu'Ingrid Betancourt sortira bientôt ; j'ai lu dernièrement sa lettre qui m'a bouleversé.Un abrazo de una francesa perdida en venezuela
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J
Bonjour,effectivement contrairement à ce que l'on pourrait penser, il est parfois plus plaisant de se trouver en Colombie qu'au Vénézuéla...Tous les pro-Chavez en France qui ont idôlatré ce dernier vestige de la culture militaro-marxiste devraient très sincèrement se rendre là bas avant de croire que Jésus est revenu sur Terre et qu'il porte le béret rouge.J'ai franchement de la peine pour le peuple Vénézuélien qui doit supporter les délires paranoïaques et anti-capitalisme de son dirigeant...Courage vous savez au moins qu'il ne sera pas réélu.Advienne que pourra
M
Autres infos:Les paramilitaires au cœur du terrorisme d’Etat colombien Explicitement soutenu par Washington, le gouvernement colombien a annoncé, le 27 novembre 2002, l’ouverture de pourparlers avec les paramilitaires des Autodéfenses unies de Colombie (AUC). Un cessez-le-feu est entré en vigueur le 1er décembre avec cette organisation liée au narcotrafic, massivement impliquée dans la violation des droits humains, alors que les négociations avec l’opposition armée n’ont jamais progressé. Mais Etat et paramilitaires ont toujours fait bon ménage en Colombie.  Par Hernando Calvo Ospina suite ici:http://www.monde-diplomatique.fr/2003/04/CALVO_OSPINA/10081----------Colombie« L’attitude du gouvernement est lamentable »24/11/2007 - L'HumanitéDans "L'Huma" aujourd'hui, un entretien avec Jairo Ramirez, responsable de l’Assemblée permanente de la Société civile colombienne pour la paix. Comment réagissez-vous à la décision du président Colombien de mettre fin aux médiationsde Chavez et de Cordoba ?Jairo Ramirez. La décision d’Alvaro Uribe n’est pas une surprise car nous la pressentions depuis quelque temps déjà. Ces derniers jours il avait laissé entendre qu’il n’était pas d’accord avec la médiation de Hugo Chavez. L’ambassadeur des États-Unis en Colombie a fait également pression, en déclarant que la gestion du président vénézuélien ne donnait pas de résultats. L’attitude du gouvernement est lamentable car elle condamne les séquestrés à des années supplémentaires de captivité. Pourquoi alors l’avoir mandaté ?Jairo Ramirez. En réalité, Hugo Chavez ne figurait pas dans les plans du président. C’est Piedad Cordoba, une fois désignée par Uribe, qui a demandé à Chavez de participer à cette initiative. Piedad Cordoba et le président Chavez ont agi avec doigté et multiplié les contacts avec les chefs d’État d’Amérique latine et au-delà. Alvaro Uribe a senti que cette médiation lui échappait car il ne pensait pas qu’elle irait aussi loin. Il a alors cherché n’importe quel prétexte pour casser cette médiation. Est-il à craindre qu’Alvaro Uribe ne veuille pas de l’accord humanitaire ?Jairo Ramirez. Depuis cinq ans qu’Uribe est au gouvernement, il ne s’est jamais déclaré en faveur de l’accord humanitaire. Avant Chavez, d’autres personnalités ont tenté des médiations. Ils ont tous échoué en raison de l’immobilisme des FARC mais également du gouvernement. Alvaro Uribe a toujours opté pour le sauvetage par la force. Seule la force militaire est valable à ses yeux, alors que cette méthode a déjà coûté la vie à vingt-cinq séquestrés. Le président Uribe prétexte que si Chavez se réunit avec la guérilla, alors qu’il les considère comme des terroristes, cela délégitimerait sa politique de « sécurité démocratique ». Le gouvernement a toujours avancé le concept de guerre pour sortir du conflit. Une attitude dogmatique. Selon vous, l’actualité colombienne a-t-elle influencé sa décision ?Jairo Ramirez. Bien sûr. Le président joue avec le scandale de la parapolitique. Lorsque le thème de la parapolitique est sur le devant de la scène, il brandit la question de l’accord humanitaire. Il s’agit pour lui de distraire l’attention de l’opinion publique pour lui faire oublier que déjà plus de 40 parlementaires de la majorité gouvernementale font l’objet d’une enquête judiciaire pour lien dans des crimes du paramilitarisme. Peut-il revenir sur sa décision ?Jairo Ramirez. Tout dépend maintenant du degré des pressions qu’exerceront sur le gouvernement les opinions publiques colombienne et internationale. http://www.betancourt.info/indexFr.htm--------Entretien Javier Giraldo : « l’avenir de la Colombie : une domination des paramilitaires en ‘costume-cravate’ » par Eugenia García Raya 13 novembre 2007 Alors qu’en Colombie les morts violentes des opposants au gouvernement continuent, le président Alvaro Uribe travaille à la « légalisation » des paramilitaires [1]. Les liens de ces derniers avec les militaires et les politiques sont en train d’être dévoilés devant les tribunaux et leurs crimes continuent à être la cause principale du déplacement forcé interne et de l’exil des Colombiens [2]. Le défenseur des droits de l’Homme Javier Giraldo, prêtre jésuite qui a reçu le troisième prix María Bandrés en 2003 [3], continue à se battre pour les droits des victimes de la violence et particulièrement pour ceux des plus de trois millions de personnes « déplacées ».suite ici:http://risal.collectifs.net/spip.php?article2092--------Le fantôme d'Escobar hante le président colombienLE MONDE | 03.10.07 | 14h59  •  Mis à jour le 03.10.07 | 14h59 BOGOTA CORRESPONDANTE Très belle, un temps très riche, Virginia Vallejo raconte aujourd'hui ses mémoires et ses amours avec Pablo Escobar. Elle affirme que son amant, roi des rois de la cocaïne et grand patron du cartel de Medellin tué en 1993, comptait parmi ses amis un certain Alvaro Uribe, devenu depuis président de la Colombie. suite ici:http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3222,36-962422@51-956395,0.html---------Syndicaliste, une activité à très haut risque en ColombieUn rapport sur les violations des droits syndicaux dans le monde a été publié hier.Par Michel TailleQUOTIDIEN : mardi 18 septembre 2007Bogotá (Colombie)  de notre correspondantDans les bureaux de la Centrale unitaire des travailleurs (CUT), protégé par un sas blindé, Domingo Tovar tourne tel un ours en cage. Ce grand moustachu, responsable du département des droits de l’homme de la première fédération syndicale de Colombie, jongle avec les téléphones pour coordonner la sécurité de ses affiliés menacés ou victimes d’attentats. Lui-même a survécu à une tentative d’assassinat, reçoit des messages où la mort est promise à cet «enfant de pute de guérillero» et à ses «idéaux de merde», mais il doit continuer à se battre au quotidien pour que la liste des plus de 2 500 syndicalistes tués dans le pays depuis vingt ans cesse de s’allonger.SUITE ICI:http://www.liberation.fr/actualite/economie_terre/279168.FR.php---------Les acteurs cachés du conflit colombien Au terme du Tour de France 2004, les troisièmes places individuelle - Ivan Basso - et par équipes ont été remportées par les cyclistes de l’équipe CSC. Bien peu de supporteurs savent que ces initiales signifient Computer Science Corp., et encore moins qu’il s’agit d’une transnationale liée aux forces de sécurité américaines. Ce lien a été renforcé en mars 2003 quand CSC a acquis DynCorp, l’une des sociétés militaires privées (SMP) préférées de Washington.par Hernando Calvo Ospina 8 janvier 2005 Depuis la fin 1993, DynCorp est présente en Colombie. Bien que censée exercer ses activités dans le cadre de la lutte contre le narcotrafic, l’entreprise participe, en compagnie de plus de trente SMP, à la guerre menée contre les guérillas - Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC) et Armée de libération nationale (ELN) -, mais aussi à la répression du mouvement social. Sous contrat direct avec le département d’Etat américain, le Pentagone ou l’US Agency for International Development (Usaid) [1], ces SMP défendent, de fait, les intérêts de la « superpuissance ». Grâce à elles, Washington a fabriqué le principal conflit privatisé du monde (hors Irak).suite ici:http://risal.collectifs.net/spip.php?article1221--------lettre des députés européens au Président de Colombie La Coordination Populaire Colombienne à Paris vous invite à prendre connaissance de la lettre envoyée le 25 avril 2007 au Président de la République de Colombie par des députés européens : Strasbourg, 25 avril 2007 Objet : Répression et intimidation des membres de l’opposition politique en Colombie. Monsieur le Président, C’est avec stupéfaction et indignation que nous avons appris que les membres des partis d’opposition, en particulier les membres du Pôle Démocratique Alternatif, sont la cible d’intimidations, d’espionnage et de répression dans le cadre de leurs activités. Au niveau international, l’important travail pour la démocratisation de la Colombie que réalisent les membres du Pôle Démocratique Alternatif est largement reconnu. Il a permis, entre autres, de faire émerger publiquement les liens des groupes paramilitaires avec d’éminentes personnalités du gouvernement et avec des membres de la majorité au Congrès de la République. Il y a quelques jours, le sénateur Gustavo Petro a dénoncé, preuves à l’appui, qu’un grand nombre des dites « coopératives de sécurité » crées et développées dans le département d’Antioquia, ont été et sont à la solde de paramilitaires notoires, impliqués dans le narcotrafic. Ce mardi 24 avril, au mépris de toute légalité, une procureure de la République a tenté de perquisitionner le bureau du Sénateur Gustavo Petro, dans l’enceinte même du Congrès de la République. Il y a trois jours, les frères et la mère du sénateur ont été menacés de mort. Le lundi 23 avril, dans un bus du transport public de Medellín, Yudith Astrid Vergara Correa, leader sociale et dirigeante du Pôle Démocratique Alternatif, mère et chef de famille, a été assassinée. Il y a un an, M. Jaime Gomez, collaborateur de la sénatrice de l’opposition Piedad Córdoba, avait disparu et a été retrouvé assassiné dans des circonstances toujours non éclaircies. Nous avons appris avec surprise que, dans votre discours de vendredi dernier au sujet du refus d’assister à une réunion à Miami en votre présence, exprimé par l’ex-candidat à la présidence des Etats-Unis Al Gore, vous avez affirmé, Monsieur le Président, que vous receviez des informations des services secrets de l’Etat sur les activités légitimes de l’opposition colombienne concernant les négociations sur le Traité de Libre Commerce entre la Colombie et les Etats-Unis. Nous avons vu également comment M. Cesar Gaviria, ex-Président de la République et Président du Parti Libéral, se prononçait pour demander que l’on enquête sur le possible espionnage de l’opposition et comment s’est exprimé le Président du Pôle Démocratique Alternatif, Carlos Gaviria, en affirmant « l’opinion qui ne coïncide pas avec l’opinion officielle est considérée par le Président comme un délit ». Dans ce contexte, nous sommes alarmés par les informations selon lesquelles, il y a quelques semaines, vous avez traité publiquement les membres de l’opposition politique de « guérilleros déguisés en civils », dans un pays où ce type de déclarations a coûté la vie à des milliers de colombiens et colombiennes tout au long des 40 ans de conflit armé. Alors que le Vice-président avait eu des propos similaires contre le Docteur Gaviria, il avait dû par la suite présenter ses excuses… Monsieur le Président, nous sommes tout spécialement préoccupés par cette succession de faits très graves dont l’objectif est d’empêcher la nécessaire démocratisation de la vie politique en Colombie et l’abandon de la violence comme mode d’action politique. Nous gardons très présent à la mémoire le drame du génocide perpétré contre les membres de l’Union Patriotique, drame qui a prolongé le cercle de la violence en Colombie. Nous en appelons solennellement à votre fonction de premier représentant de la Nation, pour que, depuis la Présidence, soit promu le droit de tout colombien à opiner et à faire de la politique de manière démocratique. Nous manifestons notre totale solidarité avec la recherche de la paix et la défense des Droits de l’Homme pour tous les colombiens et les colombiennes. http://coordinadora.popular.googlepages.com/homehttp://risal.collectifs.net/article.php3?id_article=2151
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J
Merci de ces ajouts...
T
Coucou cousin !!!!! ça va être triste ne ne plus lire tes péripétie !!!!!!!!!! il paraît que tu rentre au bercail très bientôt... en tous cas , merci de nous avoir fait voyager et partager tes émotions du moment. Gros bisous de FranceMarie
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J
Retour le 23 decembre...Mais rassures toi il me reste encore beaucoup à raconter que j'n'ai pas eu le temps de faire pour des raisons de taf...You'll see!