Expatriation et présidentielles

Publié le par Julien Houdayer

Je vous avez déjà parlé dans un des tout premiers posts des différentes options qui s’offraient à nous, expatriés pour voter. Ce n’est pas le sujet d’aujourd’hui.

Non ce que j’aimerais poser comme question s’adresse plus largement aux expatriés de longues dates.

Comment faîtes vous pour voter ?

Ou plutôt comment faîtes vous votre choix ?

Je vois la difficulté de rester au jus depuis 2 mois des derniers rebonds de cette campagne. Ne nous reste que les sites web et la télévision française.

Or chacun avec ses affiliations politiques propres nous délivrent des messages déformés par leurs propres objectifs électoraux.

Ces distorsions de ne reflètent en rien les évolutions que nous avons pu vivre au jour le jour depuis 3 ans.

Imaginez ce que cela a dû donner pour un expat d’assister à la crise du CPE depuis l’étranger ?

Ou à celle des banlieues ?

Souvent montrées comme le bilan de l’actuel gouvernement, j’ai beau cherché je ne trouve rien qui reflète les débats et les prises de positions citoyennes et politiques que ces crises ont amené dans notre pays…

 

Dernièrement la mère d’une amie m’a appelé pour faire parti du comité de soutien de Ségolène Royal ici en Colombie.

Je trouve l’attention touchante (quoique mal renseignée) mais hélas infondée : comment des personnes qui vivent ici depuis plusieurs années peuvent avoir une opinion suffisamment nourrie pour aller jusqu’à soutenir un candidat contre les autres ?

J’ai noté deux raisons : une profonde croyance dans des valeurs de gauche (dans ce cas ils n’ont pas réalisé à quel point celle-ci s’était embourbée dans des histoires internes et n’avaient pas été capable de proposer quoique ce soit ces dernières années – en opposition avec l’époque Jospin (on ne peut pas que cracher dessus)-) ou une profonde peur de Nicolas Sarkozy, notamment nourrie par cette perception extérieure qui s’est focalisée sur les travers du candidat, et en aucun cas sur les actions de ses soutiens, comme JL Borloo, Fillon et les autres…Quant à Bayrou, je crois que si celui-ci bénéficie d’une aura médiatique et surfe sur la tendance, cette tendance n’a pas encore eu le temps de traverser les océans –et son programme non plus-.

 

Alors du coup je vais essayer de me rendre à des réunions politiques ici pour justement essayer de comprendre si les prises de positions antédiluviennes et basées sur des croyances profondes ou si elles souffrent du manque de prises de conscience de la réalité française.

 

Advienne que pourra.

Publié dans Mi vida Bogotana

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